Nuage Rêveur

  Je suis...

  Mon chemin, mon passé, mon destin...

Petit Rêve, malgré son enfance débordante de peur et d'obstacles, il a réussi à se forger un caractère bien à lui. Il est accueillant envers les nouveaux venues, quelque soit le sang qui coule dans leurs veines. Il a beaucoup d'atouts conservant les femelles. Il est aimant, amusant, angélique, apaisant, attentionné, beau parleur, bienveillant, délicat, doux, gentil, impliqué, joueur et toujours joyeux devant elles, c'est à elles qu'il va tout raconter, bien qu'il s'intéresse plus à elle, qu'elle s'intéressent à lui. Il ne cherche pas à être le centre du monde. Il est beaucoup trop narcissique. Il est aussi beaucoup trop possessif, bien qu'il soit un bon protecteur rassurant. Il est aussi tendre et romantique. Mais il n'est pas toujours comme cela. En entrainement, il sera toujours concentré tandis que autre part, ce sera un vrai rêveur, comme l'indique son nom. Il aime contempler la Toison Argentée chaque soir. Il est imprudent, inconscient du danger, mais tout aussi courageux. Il aime explorer et bien qu'indépendant, il est aussi très impatient et parfois incertain. Il est totalement conscient de ce qu'il fait. Ses plus gros points faibles sont l'égoïsme, la gourmandise et sa sensibilité. Pour un mâle courageux, il est très susceptible. Mais dans sa tête, il est réfléchi, créatif, imaginatif, original mais un peu trop irréaliste parfois. Il est loyal à son clan et juste avec ses réponses. Lunatique et maniaque, il est beaucoup trop naïf mais persévérant. Il est beaucoup trop facile de jouer avec ses sentiments. Il montrera parfois un côté sans-pitié pour quelqu'un qu'il veut venger. Ce pauvre chaton est un petit soumis.

La forêt est sombre, obscure. Je discerne à peine les silhouettes au loin dans cette pénombre si effrayante. La peur monte en moi, mes muscles se contractent, mon cœur bat à toute vitesse, un poids se sent sur mon thorax, ma gueule est sèche, j'ai une boule dans la gorge, j'ai du mal à respirer. Je pose une patte sur le sol qui semble s'écroule sous mon poids plume. Finalement, je me lève, avançant vers une source de lumière, mes coussinets se posant à tâtons pour éviter tout choc. Je retins des larmes, mais l'une s'échappe, glissant sur ma joue. J'essaie de rester sérieux. A mesure que j'avance, la lumière recule. Je ne me sens pas en sécurité. Je suis seul parmi cet étrange monde. Mon corps suivant mes pattes qui se mettent à courir, je vois défiler un paysage d'arbres noircit par la ciel sombre et affreux. Je me racle la gorge et continue jusqu'à ce que je puisse enfin atteindre cette luminescence. J'essaie alors de ralentir, mais il m'en ai impossible. Je plonge alors à l'intérieur. Elle est jaune comme le soleil dans le ciel lorsqu'il n'est pas aussi sombre. Elle m'éblouie.

Je suis dans un champ d'herbe sèche qui m'arrive au thorax. L'air sent la fumée et me brûle les narines. Au-dessus de moi, le ciel d'un jaune acide me remplit d'angoisse et me donne envie de fuir. L'air est immobile, ni chaud ni froid, sans perturbation. Pas du tout comme l'air. Pourtant, je respire normalement. De grosses colonnes d'un matériel bizarre, de bipède, sortent du sol et m'entourent. Si je sautais, elles seraient trop hautes pour grimper dessus. j'ai peur, je n'aime pas être enfermé. Quelque chose de plus solide, moins épais et transparent, venant de nul part me bloque le passage alors que je voulais sortir. Lorsque j'essaye de passer au part, il me bloque encore et encore. Je me dis qu'il sera impossible de sortir. Pourtant, bien déterminé, je fonce le plus rapidement possible. et lorsque je me retourne, j'ai passer enfin ces barrières.

Je pensais être tiré d'affaire, mais des chiens me courent après. Je vois au loin le seul moyen de les échapper. L'eau. Une grande étendue d'eau sans la moindre onde perceptible. Je recommence à courir. Mes pattes frôlent la sol à mesure que je prenne de la vitesse. Mais je m'arrête devant l'eau. J'en ai peur. Les chiens. pensais-je. Ils étaient toujours à mes trousses. J'ai peur de me noyer me dis-je intérieurement. Mais évidemment, c'est la mort atroce ou la noyade. Même si je sais que je peux nager sans problème, je reste à contempler l'eau jusqu'à l'arrivée des chiens. Je recule. Je sais que je vais mourir. Je ne peu pas contourner l'eau. Je dois affronter ma peur. Je fais volte-face, envoyant ma queue fouettée la visage de l'un des molosses et je plonge. Je me débat comme je peux. Mais je coule. J'ouvre la gueule pour hurler mais elle se remplie d'eau. Je ne peux plus respirer; je panique. Je suffoque.

Je sursaute en ouvrant soudainement les yeux et me retrouve museau à museau avec une femelle. Elle est comme moi.

" Tout va bien, Petit Rêve. Tu as reçu un coup à la tête. Tu as perdu toute connaissance du passé. "  

Quelque lunes après, aveugle, je suis donc devenu apprenti-guérisseur.

Regard le ciel si merveilleux, fixe-le bien. Plonge-toi à l'intérieur, comme s'il était si transparent que tu pouvais voir à l'intérieur, comme tu y étais. Arrive-tu à discerner deux formes en amandes plutôt peu espacées ? Au centre, une barre de fer noir pratiquement ovale. Vois ces rayons ovales qui sont comme une illumination. Comme quelque chose qui prend forme. Comme un œil. Puis deux puisqu'il y avait deux formes. Oui, le firmament. Tout cela vient des yeux, de sa beauté, de sa transparence. On pourrait lire ses pensées à travers le centre de son orbite. Nous sommes chacun notre tour, absorbé. L'ennemi ne peut faire face.

As-tu vu ce qui entoure tout cela ? Rien qu'un vulgaire rond qui prend forme pas à pas. Des tracés en haut, ils sont verticales, en bas, ils sont sous tes yeux, sur les côtés, ils sont à l’intérieur. D'où viennent-ils ? Ils sont gris. Un gris bien assez foncé pour être voyant parmi tout ce qui n'est plus très important, même si ce gris est clair. Le noir confondu avec le rose vers l'avant. Sur les côtés, bien haut, des formes gris-noir dont l'intérieur devient clair, lumineux parfois. Oui, ce sont bien ses fines oreilles qui peuvent percevoir bon nombre de choses. Pourtant, la souris en possède une plus fine. Elle perçoit donc beaucoup plus de sons.

Mais descend un peu vers cette belle musculature imposante qui semble aussi dangereuse que protectrice. Ses muscles voyants qui, à la naissance, te faisais ressembler qu'à un simple chaton sans défense, ni espoirs de survie. Pourtant, tu es bien là et tu aurais dû mourir plus tôt si tu avais été vraiment si faible. On aurait donc pu te refroidir avec la saison des neiges. Mais elle ne t'as donc pas achevé. Tout ton corps avec comme ta tête, mais tout ton esprit est-il comme lorsque l'on lit dans tes yeux ? La transparence peut sembler être une faiblesse, mais est-ce la tienne à présent ?

  Et en vrai ?